Maximiser l’autoconsommation des installations résidentielles (l’après S21)

Jeudi 27 mars 2025, en parallèle du salon BePositive, les syndicats et associations du solaire français ont partagé les arbitrages de l’Etat sur le soutien aux installations photovoltaïques de puissance inférieure ou égale à 500 kWC, par modification de l’arrêté « S21 » portant sur les installations sur bâtiments et ombrières.

En début d’année, le gouvernement avait annoncé la révision des conditions de mise en œuvre des projets photovoltaïques en raison du dépassement des objectifs et un besoin de maîtrise budgétaire: les petites installations et les projets 100 à 500 kWc étaient alors visés. 

Segment résidentiel en sursis

La mobilisation de la filière aura permis de limiter les frais pour les installations de 100 à 500 kWc avec un gel jusqu’au 1er juillet 2025 et la non-rétroactivité des mesures. Le nouveau tarif de rachat est fixé à 95 €/MWh jusqu’à fin juin. Toutefois, l’arrêté tarifaire S21 devrait être remplacé au cours du second semestre par un mécanisme d’appel d’offres pour le segment 100-500 kWc. Aucune mention n’a été faite concernant les volumes et la fréquence des sessions qui seront ouvertes pour de nouveaux projets, le doute subsiste donc parmi les acteurs de la filière avec un risque réel de ralentissement de l’activité sur la 2e partie de l’année. 

La nouvelle version de l’arrêté impacte principalement le résidentiel, avec la suppression du mécanisme de dégressivité et la fusion des segments de 0 à 9 kWc.

L’arrêté prévoit la suppression de la vente en totalité de la production sur ce segment, la réduction de la prime à l’autoconsommation et du tarif de rachat du surplus. Ce nouveau coup règlementaire intervient après une chute brutale de la prime à l’autoconsommation de 40 % en un an, qui tombe à 80 euros/kWc. Le tarif d’achat du surplus passe de 0,127€/kWh à 0,04€/kWh.

Source : CRE

Des modèles à repenser : entre autoconsommation, stockage et pilotage

Le segment résidentiel est donc particulièrement impacté, avec des primes et tarifs de rachat divisés par trois dès l’entrée en vigueur de l’arrêté, le 28 mars. Une source d’inquiétude légitime pour la filière, puisque l’Etat a par ailleurs maintenu l’application de la TVA à taux réduit (5,5%) au 1er octobre 2025, ce qui aurait permis de compenser en partie les coupes liées à la prime à l’autoconsommation.

Sur le segment résidentiel, la baisse des tarifs de revente du surplus à 0,04€ et la forte diminution de la prime ouvrent de nouvelles voies pour les solutions de stockage de l’énergie.

Avec un prix moyen de l’électricité autour de 0,2146 €/kWh en moyenne et un prix de rachat de l’énergie à 0,04 €/kWh depuis fin mars, les propriétaires d’installations ont tout intérêt à opter pour une solution sur batteries afin de maximiser l’autoconsommation. Le stockage sur batteries offre un retour sur investissement supérieure à une installation sans stockage car il permet d’augmenter le taux d’autoconsommation :

  • 20 à 40% de taux d’autoconsommation moyen en France pour une installation sans batteries

  • 40% à 60% d’autoconsommation pour une installation sans batteries avec optimisation de l’autoconsommation (pilotage de charges, borne de recharge pour véhicules électriques)

  • 70% à 100% d’autoconsommation pour une installation avec batteries

Parallèlement, le prix des batteries solaires ne cesse de diminuer depuis leur arrivée sur le marché grand public en 2020-2021, celui des panneaux a connu 30% de baisse l’an dernier. Le prix attractif du matériel cumulé à la hausse des prix de l’électricité crée de nouvelles opportunités pour les installateurs du segment résidentiel.

Pour générer des économies sur la facture d’énergie, la balle est désormais dans le camp de l’autoconsommation et de l’optimisation à travers des équipements comme les bornes de recharge, les prises intelligentes et les solutions de pilotage et bien sûr des batteries physiques. La batterie solaire ne sert plus seulement à gagner en autonomie énergétique, elle est aussi un argument supplémentaire en faveur de la rentabilité des installations photovoltaïques.

Comment choisir une solution de stockage adaptée ?

Eklor propose aux installateurs les services de son pôle études pour dimensionner au mieux votre installation solaire sur batteries et choisir le matériel correspondant aux besoins de vos clients. Nous réalisons le chiffrage de vos projets conformément à votre cahier des charges avec des solutions sûres et performantes, testées par nos techniciens.

Nous travaillons avec des marques leaders du marché telles que Huawei, Fronius ou SolarEdge pour offrir les meilleures garanties à vos clients et un SAV réactif. Nous sélectionnons également de nouvelles marques pour proposer des alternatives fiables à des prix attractifs et contribuer à démocratiser le photovoltaïque. Par exemple, la batterie ATMOCE à très basse tension de sécurité (<30) avec une capacité de 7kWh est garantie 15 ans soit 10000 cycles, avec une efficacité aller-retour DC à 96%.

Vous recherchez des informations supplémentaires sur les produits et les fabricants ? Nous organisons régulièrement des formations gratuites destinées aux installateurs autour des nouveautés et des solutions de stockage.

Retrouvez nos prochains événements : https://eklor.fr/formations-et-webinaires/

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Confier le dimensionnement à un bureau d’études

– Fabien Pelé, Responsable du pôle Etudes chez Eklor

« Il est toujours possible d’améliorer la rentabilité d’une installation photovoltaïque en augmentant la part d’autoconsommation. C’est encore plus vrai dans le cas d’une installation avec batteries de stockage, mais elle doit correspondre aux besoins réels de l’utilisateur. Il est donc essentiel de dimensionner correctement le générateur solaire, à la fois sur la puissance en toiture et la capacité de stockage qui y sera associée en fonction des besoins.

Depuis 20 ans le pôle études d’Eklor accompagne les installateurs dans le dimensionnement des installations, dont celles avec stockage, pour veiller à l’adéquation entre la capacité du système et les besoins d’autoconsommation. L’objectif n’est pas de vendre des batteries à tout prix, mais de vendre des batteries qui vont apporter une réelle plus-value en termes de besoins et d’usage pour le client final et permettre de compenser le manque à gagner lié à l’évolution tarifaire. »

Pour aller plus loin : 

Extrait :

L’arrêté modificatif du 26 mars 2025 a pour objet de revoir les conditions tarifaires des installations éligibles au guichet ouvert. Il introduit plusieurs évolutions notables visant en particulier une meilleure maîtrise des volumes développés :

Pour le segment de puissance 0-9 kWc :

  • la fusion des sous-segments 0-3 kWc et 3-9 kWc et la suppression de la modalité de vente « en totalité » ;
  • la baisse des niveaux de la prime à l’autoconsommation et du tarif d’achat des surplus et la suppression du mécanisme de dégressivité.

Pour le segment de puissance 9-100 kWc :

  • la révision de la courbe de dégressivité tarifaire, avec une suppression de la dégressivité d’urgence et un renforcement des pentes de la dégressivité.

Pour le segment de puissance 100-500 kWc :

  • une baisse du tarif d’achat de l’électricité à 95 €/MWh jusqu’à la fin du mois de juin 2025 ;
  • la révision de la courbe de dégressivité tarifaire, avec une suppression de la dégressivité d’urgence et un renforcement des pentes de la dégressivité ;
  • l’introduction d’un dispositif de sécurisation financière des projets (via une consignation auprès de la Caisse des dépôts et consignations ou via une garantie bancaire).